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  • Photo du rédacteurgherbin

La fantastique histoire du Petit Chaperon Rouge

Dans un petit village, vivait une jeune fille, toujours vêtue d’un chaperon rouge, ce qui lui valut le surnom du “Petit Chaperon Rouge”. C’était une demoiselle fort aimable, et qui acceptait de venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Elle vivait avec sa mère, dans une petite maison. Elle allait à l’école, et à son retour, faisait ses devoirs consciencieusement avant d’aider sa maman en cuisine. Tous les jeudis, elle se rendait jusqu’au village voisin pour aller voir sa grand-mère, une vieille dame aux cheveux gris toujours vêtue d’un gilet en laine. Elle lui apportait des galettes qu’elles mangeaient ensemble. Pendant leur goûter, la mère-grand racontait ses histoires de jeunesse.


Ce jour-là, le Petit Chaperon Rouge prépara les galettes avec sa mère et se mit en route pour rejoindre son aïeule. Elle descendit la rue qui menait à la chaussée qui conduisait au village d’à côté. Arrivée au niveau de la chaussée, la jeune fille vit que des travaux empêchaient le passage.

Deux solutions s’offraient donc à elle : soit elle faisait un long détour par la route située à l’opposée de là où elle se trouvait, soit elle empruntait le sentier tortueux qui l’aurait conduite en plein cœur de la forêt. Sa raison la poussa à suivre le détour, mais elle savait que si elle continuait sur ce chemin, elle arriverait bien tard chez sa grand-mère, et de ce fait, rentrerait encore plus tard chez elle.

Elle choisit donc d’entrer dans la forêt, malgré la petite voix dans sa tête qui lui conseillait de ne pas prendre ce chemin. Elle pénétra précautionneusement dans la forêt. Le bruissement des feuilles avec le vent et le craquement des branches sous ses pas ne la rassuraient point. Elle se retourna et vit l’entrée du bois, pleine de lumière et de vie. Elle eut envie de faire demi-tour et de prendre un chemin plus sûr, mais elle se résigna, sachant que cela la mettrait beaucoup trop en retard. Elle inspira un bon coup, et continua sa traversée de la forêt.

Quelques minutes plus tard, elle entendit un bruit. Elle s’arrêta, et balaya la futaie du regard. Ne voyant rien d’inquiétant, elle reprit sa marche, cette fois un peu plus en alerte. Peu de temps après, elle perçut à nouveau un bruit, semblable au premier. Jetant des coups d’œil autour d’elle, elle crut voir une ombre passer furtivement derrière les arbres. Attendant de revoir passer la silhouette, sa respiration devint saccadée. Elle décida de poursuivre sa marche. Elle aperçut à nouveau l’ombre, mais cette fois-ci, ne s’arrêta pas. Elle essaya de suivre du regard la forme latente, mais ce n’était pas chose aisée, car elle ne marchait aussi vite que l’objet de son inquiétude. Elle se mit à courir, la silhouette fit de même. Plus le Petit Chaperon Rouge accélérait, plus l’ombre carapatait rapidement.

Après maints efforts éreintants, la jeune fille jugula sa course. Elle ne parvenait plus à voir la silhouette. Elle resta sur place un bon moment, le temps de reprendre son souffle. Elle avait la tête qui tournait. Elle prit une des galettes qu’elle transportait dans son sac. Elle la mangea, et reprit sa marche. Elle décida de faire abstraction de tout ce qu’elle pouvait désormais voir et entendre dans la forêt. Plus rien ne devait la détourner de son objectif : sortir au plus vite de là et rejoindre sa grand-mère. Cela lui prit environ une vingtaine de minutes.

Quand elle sortit du bois, elle dut encore marcher un peu pour rejoindre le chemin qui menait à la maison de son aïeule. Elle se sentait mieux que lorsqu’elle était dans la futaie. Mais ce moment de contentement fut de courte durée. Une fois arrivée devant le logis de sa mère-grand, elle remarqua une chose étrange : la porte d’entrée était grande ouverte, ce qui était inhabituel. Elle entra et balaya le salon du regard. La jeune fille vit quelque chose d’horrible qui lui fit pousser un cri de terreur : sa grand-mère, assise dans son fauteuil, les orbites saignants, dépourvus de leur organe. Elle détourna les yeux, mais ceux-ci furent attirés par une ombre provenant de la cuisine. Le Petit Chaperon Rouge la reconnut, c’était l’ombre qu’elle avait vue dans la forêt. Elle ne s’en approcha pas, trop craintive. Ce fut la silhouette qui vint à elle. Au fur et à mesure qu’elle approchait, l’ombre fut éclairée par la lumière lugubre du salon et la jeune fille put distinguer nettement ce qui constituait la forme latente qu’elle avait aperçue ; un loup, debout sur ses deux pattes arrière comme un humain, portant des vêtements, un plat recouvert d’une cloche dans la patte gauche. Il était perturbant de voir un animal se comporter tel un homme, d’autant plus que cet animal déposa son plat sur la petite table du salon, se dirigea vers le Petit Chaperon Rouge, l’attacha à une chaise, et lui servit le plat qu’il déclocha. La jeune fille poussa un nouveau hurlement en découvrant ce qui se trouvait sur l’assiette ; les yeux de feu sa grand-mère. Le loup l’obligea à les manger. Des pleurs et des cris émergèrent de chez la demoiselle. Après l’atroce “repas”, le loup prit la parole avec une voix grave qui aurait fait trembler n’importe qui.


- Maintenant que tu as bien dégusté, c’est à mon tour !


En disant cela, l’animal se jeta sur le Petit Chaperon Rouge et la mangea.



Linda Magnetta 5GT2.




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