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Ne sois pas rancunier

C’est l’histoire d’un père et de son fils. Ceux-ci étaient tous deux écrivains et ils écrivaient ensemble de nombreux contes pour les enfants. Un jour, en rentrant d’avoir été faire une balade en ville, le fils découvrit sur la table une lettre de l’hôpital qui était adressée à son père, et il la lit :


« Monsieur Vanden Bois,

Nous avons pris en compte votre dossier et vous pourrez vous faire opérer ce jeudi à dix heures. Nous craignons cependant qu’une des conséquences de votre opération soit que vous ne puissiez plus jamais parler. Nous vous remercions d’avoir fait appel à nos services médicaux.

Bien à vous,


L’hôpital de la côte »


Après cette lecture, le fils eut les larmes aux yeux. “Comment a-t-il pu me cacher qu’il devait se faire opérer ?” se dit-il.

Une demi-heure plus tard, le père rentra d’avoir rendu visite à un ami et vit son fils au bord des larmes.


- “Que se passe-t-il mon grand ? demanda le père inquiet.

- Comment as-tu pu me cacher que tu devais te faire opérer au risque de perdre l’usage la parole ?!? hurla le fils.

- Je…enfin…mais, mais…je suis désolé, mais…

- Au revoir !” dit le fils. Il prit sa veste et s’en alla.


Quand il revint, environ trois heures plus tard, il n’adressa aucune parole, aucun regard à son père. Celui-ci était autant en colère que son fils pour la seule et bonne raison que, malgré ses explications lui démontrant que le fait qu’il lui ait caché son opération était pour qu’il ne soit pas inquiet, le fils resta rancunier envers son père.


Une semaine plus tard, le fils n’adressait toujours aucune parole à son père malgré les tentatives de discussions de celui-ci.


Un jour, en soirée, le père décida d’aller faire un petit tour dehors. Voyant les heures passer et son père n’étant toujours pas de retour, le fils s’inquiéta fortement. Cherchant quelque chose pour s’occuper l’esprit et oublier sa solitude, il trouva, dans un de ses tiroirs, une lettre lui étant adressée. Après l’avoir lue, il fut pris d’une émotion si forte qu’il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps tout en se maudissant.


- Pourquoi ??? hurlait-il. Pourquoi ??? J’aurais dû lui pardonner ! Et si je l’avais fait, il serait encore ici, avec moi !


Il s’en voulut énormément jusqu’à la fin de ses jours.

Vous vous demandez pourquoi ? Et bien voici la lettre qu’il avait lue :

« Mon fils,

Je suis désolé, mais je dois te laisser. Mon chemin est tracé et j’ai fini de le parcourir. Ne t’inquiète pas, tu sauras t’en sortir, je te fais confiance.

Si je te laisse, c’est parce que je vois que, à cause de moi, tu n’étais plus heureux, tu ne souriais plus, tu ne me parlais plus. Je pense que tu seras beaucoup mieux sans moi.

Mon fils, quand tu liras ceci, je serai déjà parti. Non pas dans une autre ville, ni dans un autre pays, mais dans un autre monde, au-delà du ciel et des nuages.

Je veux que tu redeviennes heureux et que tu souries à nouveau. Je t’aime énormément, mais je te dis adieu,

Papa ».




Linda Magnetta 2c7

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