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Sacré bon sang, pourquoi ?

Pourquoi chercher à changer la perfection du monde alors que l’évolution l’a déjà fait ! Maintenant que nous sommes en 2051, les gens ont changé de mentalité, les politiciens ont écouté nos attentes et la technologie a fait des merveilles. Nous avons enfin tout ce dont nous avons toujours rêvé : des robots ménagers, des réplicateurs, des pilules contre l’obésité et bientôt l’eau des océans deviendra potable. Bob, lui, trouvait que rien de tout ça n’était positif mais au contraire, cela allait causer notre perte, à nous, l’espèce humaine. Il ne voyait pas les choses de la même manière que nous. Il cherchait un sens à son existence, il voulait être utile au développement de la société et c’est bien pour ça que je n’ai pas essayé de le comprendre car ça aurait été une perte de temps terrible et, surtout, beaucoup trop compliqué pour moi.


Malgré tout, je le soutenais dans sa cause. Les jours et les mois passaient et Bob avait de plus en plus d’idées farfelues. Il faisait des études et essayait d’entrer là où tout le monde voulait avoir une place : le siège des érudits. Ces personnes étaient celles qui avaient le plus de chance d’avoir un impact direct sur le monde car ils étaient considérés comme les plus cultivés du moment et Bob en ferait bientôt partie. Je voulais que, comme moi, il aide son prochain et aille au siège des plus altruistes mais ce n’était point sa destinée et ça je l’avais compris. D’une certaine manière, il était l’opposé de moi mais était tout aussi positif et bienveillant. Rien ne s’est pourtant déroulé comme prévu…


Tout a commencé quand il a eu sa place au siège des érudits, il était si fier et pourtant, il y avait quelque chose de différent, d’anormal, dans sa manière d’agir et de voir les choses. Il ne voyait plus les êtres humains comme de réelles personnes mais plutôt comme une menace. Il partait tous les jours faire ce qu’il avait à faire mais, au fil des jours, il devenait de plus en plus contraire face à notre façon de voir. Il me manquait parfois de respect et devenait égoïste avec ses sœurs, il n’aidait plus sa mère et ne tenait plus ses promesses, il était violent et disait des choses méchantes, il réagissait presque comme un robot défaillant. Il ne ressemblait en rien à mon Bob.


Face à cette situation, je n’ai pas perdu de temps, j’ai directement cherché à comprendre comment et pourquoi mon fils ainé n’était plus lui-même. Je l’ai suivi jusqu’à son travail, je me suis faufilé à l’intérieur du bâtiment en me faisant passer pour un homme d’entretien informatique. Personne ne faisait réellement attention à ma présence parce qu’il y avait tellement d’employés que personne ici ne se connaissait vraiment. Une porte du 4ème étage m’a attiré en particulier, celle qui était barricadée de toute sorte de mécanismes étranges. Pourquoi protéger autant une simple porte ? A moins que derrière ne se trouvaient les réponses à mes questions. J’ai donc attendu le bon moment pour y entrer discrètement. J’ai réussi à passer la porte avec 3 érudits haut placé de l’établissement et là, à l’intérieur, j’ai découvert le cauchemar ; des bocaux immenses qui contenaient des êtres humains inconscients baignant dans un liquide visqueux. Je ne savais pas quoi faire, j’ai donc fait profil bas et ai regardé tous ces bocaux, les uns après les autres.


C’est à ce moment que j’ai aperçu Bob, mon fils, qui était dans une de ces choses et il était en train d’y mourir. Je me devais de faire quelque chose, je devais réagir et le sortir de là. J’ai quitté la pièce et ai pris une chemise de scientifique. J’ai rejoint les politimans et biologimans érudits, des gens encore plus haut placés que les érudits. Je les ai suivis dans une pièce colossale au centre du bâtiment et j’y ai vu des tas de machines qui contrôlaient pratiquement toutes les pièces de chaque étage. Ils ont à peine eu le dos tourné que j’ai pu maitriser un chercheur, le menacer avec un scalpel pour le forcer à me dire quel bouton pouvait ouvrir les capsules dans lesquelles se trouvait notamment mon fils. Il n’a rien voulu me dire et a commencé à crier « au secours ». Je l’ai assommé, ai couru le plus vite possible vers un tableau de commandes dans la petite pièce vitrée voisine et ai appuyé sur tous les boutons. Tous les membres présents dans ce laboratoire s’affolaient et hurlaient qu’il y avait un intrus. Une explosion a retenti et la fin du monde commença ! Ils cherchaient une solution et appuyaient sur tous les autres boutons restants. Une explosion plus forte s’est faite ressentir et toutes les portes se sont ouvertes faisant sortir des monstres et des intelligences artificielles défaillantes et terrifiantes. J’ai tenté de m’échapper mais je n’arrivais pas à retourner voir les capsules. Lorsque je suis parvenu à sortir, c’était le chaos total. Une substance rouge flottait dans l’air et le feu se propageait, la terre tremblait et s’ouvrait en deux sous mes pieds, le monde était en pleine apocalypse.


Qu’avais-je fait et où était mon fils ?


Masuy Olwenn (texte de science-fiction pour le cours de français)


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